mardi 22 septembre 2015
samedi 12 septembre 2015
Roms : l'ONU dénonce les expulsions «systématiques» pratiquées en France
11 Sept. 2015, 12h31 | MAJ : 11 Sept. 2015, 13h16 Extrait du Parisien
Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme à l'ONU a dénoncé ce vendredi la «politique systématique d'expulsions de force des Roms en France depuis 2012». Zeid Ra'ad Al Hussein implore le gouvernement de remplacer «cette politique punitive et destructrice par une politique inclusive», tentant de contrecarrer des rapports faisant état de nouvelles expulsions de communautés roms à venir dans l’Hexagone.
Pour exemple, fin août à la Courneuve en région parisienne, le Samaritain -l'un des plus anciens bidonvilles roms de France-, avait été évacué
en dépit de la bataille de l'évêque, de la présence d'enfants
scolarisés et de la mobilisation citoyenne. «Cette expulsion a été menée
sans avertissement aux familles, alors que celui-ci est normalement de
24 heures minimum. Des biens leur appartenant ainsi que des pièces
d'identité, auraient été détruits. Seul un petit nombre de familles se
sont vues offrir un hébergement, et encore pour trois nuits uniquement»,
a fustigé M. Zeid.
Expulsions de Roms doublées entre 2012 et 2013
Le nombre d'expulsions dans les campements roms a plus que doublé en
2013. Alors que les autorités avaient procédé à 9 404 évacuations en
2012, 19 380 Roms ont été contraints de quitter leurs lieux de vie l'an
dernier, selon un rapport présenté en 2014 par la Ligue des droits (LDH) et l'European Rom Rights Center. Au total, 165 camps ont été démantelés sur les 400 recensés en France, auxquels s'ajoutent 22 lieux d'habitation évacués suite à un incendie, affectant 2 157 personnes.
Moins de 17 000 Roms, principalement originaires de Roumanie ou de
Bulgarie, vivent dans des campements illicites, selon des statistiques
officielles. Comment expliquer que le nombre d'expulsions soit supérieur
? Certaines personnes ont été déplacées à plusieurs reprises, explique
le rapport. Parfois, les familles se réinstallent sur un site démantelé,
comme à la Porte de la Chapelle.
Relogement : circulaire gouvernementale non respectée
Une circulaire interministérielle d'août 2012 oblige les autorités à
«accompagner» les démantèlements, en réalisant un «diagnostic social»des
populations avant chaque évacuation et en leur proposant des solutions
de relogement. Mais, sur les 165 évacuations réalisées en 2013, seules
74 ont été accompagnées de solution partielle de relogement, selon le
rapport de la LDH et du ERRC.
Les propositions de relogement sont «le plus souvent temporaires - deux à
trois jours- dans des hébergements d'urgence». Des foyers «généralement
éparpillées et éloignées des lieux de scolarisations des enfants». Il
«il arrive fréquemment que les autorités envisagent de séparer les
familles en proposant des solutions, mais uniquement aux mères et aux
plus jeunes enfants», selon le document.
jeudi 10 septembre 2015
Comment un élève peut il se concentrer en classe si il dort dans la rue
Comment un élève peut il se concentrer en classe si il dort dans la rue,
si la police le réveille chaque matin, si il se demande sans cesse où
il va être demain, que vont faire ses parents, que va t'on faire à ses
parents ?
Comment un élève
peut-il apprendre ses lecons et faire ses devoirs si il a froid, si il
n'a pas d'électricité, pas de table, pas de chaise ... ?
A
Saint-Ouen 16 élèves de 3 à 17 ans sont aujourd'hui dans cette
situation intolérable car ce sont les enfants des familles roms
expulsées cet été du terrain du village d'insertion où elles vivaient
depuis 2008.
J'espère
que tout-e-s les abonné-e-s de cette liste des parents d'élèves de
saint-ouen seront là demain à 18h30 devant la mairie.
Et si vous ne pouvez pas venir : téléphonez ou écrivez au maire !
Nous devons obtenir le relogement de ces familles audoniennes
NOUS EXIGEONS LE RELOGEMENT IMMÉDIAT DE CES FAMILLES !!!
RASSEMBLEMENT JEUDI 10 SEPTEMBRE
18h30 devant la mairie de saint-ouen.
mardi 8 septembre 2015
Expulsions à Saint-Ouen, ça suffit !
Relogement
immédiat de tous les expulsés !
Cet
été, une vague d’expulsions a touché l’Ile-de-France :
les campements se multiplient, ceux d’expulsés mais aussi de
réfugiés. La Seine-Saint-Denis a été durement frappée : 20% des
expulsions en France ont été réalisées dans le département. A
Saint-Ouen, la municipalité mène une politique d’expulsion
scandaleuse en cohérence avec l’intensification des mesures
d’expulsions prises par le Préfet Galli. De nombreux locataires en
difficulté, souvent avec leurs enfants, se sont alors retrouvés à
la rue après avoir été expulsés de leur logement social.
D’autres, subissent les exactions des marchands de sommeil, les
loyers chers du privé, les habitats exigus et insalubres comme au
17/19 rue Jules Vallès ou au foyer CARA où les résidents vivent
également sous la menace d'expulsion. Cette politique antisociale ne
peut plus durer !
C’est
dans ce contexte que le 24 juillet dernier, quatorze familles roms
audoniennes de l’ancien village d’insertion ont été expulsées
par la Préfecture sur demande de la Séquano-Aménagement,
propriétaire du terrain qui aménage les Docks à la demande de la
municipalité. Le maire de Saint-Ouen, alors qu’il en a les moyens,
n’a rien fait pour en empêcher l’évacuation. Réfugiées sous
des tentes depuis plus d’un mois et demi, ces familles survivent
avec l’aide
d’associations locales et de citoyens mobilisés.
Pourtant,
ces familles, présentes sur Saint-Ouen depuis de nombreuses années,
s'inscrivent depuis 2008 dans un processus d’insertion et ont
respecté leurs engagements : les adultes travaillent, sont en
formation ou inscrits à Pôle Emploi, les enfants sont scolarisés à
Saint-Ouen, toutes les familles ont effectué une demande de logement
en règle. Comme tant d’autres, elles auraient dû accéder à un
logement pérenne qui puisse leur permettre de vivre dignement. Or,
elles continuent d’être discriminées, rejetées, bafouées dans
leurs droits fondamentaux au mépris de la législation européenne.
Pourquoi ?
Aujourd’hui,
elles dorment dans la rue, harcelées quotidiennement par les forces
de l’ordre. Le maire de Saint-Ouen, William Delannoy, refuse tout
dialogue avec les familles. « Prenez-les chez vous » nous
a-t-il répondu lorsque nous l’avons interpellé par surprise à la
sortie de la mairie. Pourtant, il avait promis l’organisation d’une
table ronde en présence des acteurs publics compétents (Mairie de
Saint-Ouen, Préfet, Séquano, …), des familles expulsées et de
leurs soutiens avant l’expulsion dans l’esprit que seul un
travail mutuel pourrait permettre de trouver une véritable issue.
Sans suite.
Les
premiers touchés par cette situation inhumaine sont évidemment les
enfants, âgés de 4 mois à 17 ans, qui dorment sous les tentes,
sans eau, ni sanitaire. Malgré les tentatives illégales de barrage
administratif mises en place par la ville de Saint-Ouen, les enfants
pour qui une première inscription scolaire était nécessaire ont
tous pu être inscrits. Comment imaginer qu’ils puissent suivre
leur parcours scolaire dans ces conditions de vie indignes ?
Qu'ils puissent conserver un état de santé satisfaisant avec
l'arrivée des premières nuits froides ? Seize d’entre eux sont
scolarisés dans les écoles Victor Hugo et Nelson Mandela, au
collège Jean Jaurès de Saint-Ouen et au lycée professionnel
d’Aubervilliers. Le
droit à l’éducation, comme à la santé, doivent s’appliquer à
tous les enfants !
Il
y a donc urgence : plus personne, plus un enfant ne doit être à
la rue. Nous demandons au maire de Saint-Ouen de sortir de son
silence, de cesser sa politique d’expulsion et de prendre les
mesures nécessaires pour le relogement de toutes les familles Roms
expulsées de l’ancien village d’insertion de Saint-Ouen. A cette
fin, nous demandons un rendez-vous avec le maire ainsi que
l’organisation d’une table ronde (familles, soutiens, Mairie,
Préfecture, …) afin qu’une solution de relogement pérenne soit
trouvée et que plus aucune expulsion sans relogement ne soit menée.
Nous
exigeons l’arrêt immédiat des expulsions et le relogement de
tous, que tous les enfants puissent enfin dignement suivre leur
scolarité, et nous demandons un rendez-vous avec le maire de
Saint-Ouen et l’organisation d’une table ronde !
Rassemblement
Jeudi 10 septembre 18h30
Place de la Mairie de Saint-Ouen
lundi 7 septembre 2015
dimanche 6 septembre 2015
Besoins urgents des familles Rroms vivant sous les tentes
Les familles Rroms vivant sous des tentes (rue Diderot, a côté de la mairie de Saint-Ouen) ont besoin de votre soutien :
- Boites de conserves avec poisson (sardines, maquereaux, thon....)
- Bananes
- Yaourts
- Couvertures
- Vêtements enfants (5ans)
- Fournitures scolaires pour collégiens ( trousse, gomme,taille crayon, calculatrice)
- Doliprane.
Si vous n'êtes pas indifférents à la détresse de ces Audoniens, venez les rencontrer et les soutenir !
- Boites de conserves avec poisson (sardines, maquereaux, thon....)
- Bananes
- Yaourts
- Couvertures
- Vêtements enfants (5ans)
- Fournitures scolaires pour collégiens ( trousse, gomme,taille crayon, calculatrice)
- Doliprane.
Si vous n'êtes pas indifférents à la détresse de ces Audoniens, venez les rencontrer et les soutenir !
jeudi 3 septembre 2015
ROMS DE SAINT-OUEN :
ENFIN UNE RÉPONSE DU MAIRE !
Après six semaines passées sous les tentes place de la
mairie, les Roms de Saint-Ouen ont enfin reçu, dimanche dernier, une réponse de
monsieur le maire William Delannoy. Confronté au spectacle de l'extrême
dénuement dans laquelle elles se débattent depuis l'expulsion du « village
d'insertion » le 24 juillet dernier, le premier magistrat de la ville, en
un élan sublime, a demandé à la préfecture qu'elle réquisitionne... les forces
de l'ordre, à fin d'évacuation de la place et des alentours !
Les familles s'étaient pourtant installées dès samedi sur le
côté de la mairie, libérant le parvis. Mais on peut lire ci-dessus qu'une « dizaine
de personnes » continuaient d'y « vociférer » … Quoi qu'il en
soit, les « vociférants » furent contraints de déménager, et de
s'installer à côté de la paroisse Notre Dame du Rosaire, dans le quartier
Garibaldi. Le lendemain, lundi, en plein après-midi, hommes femmes et enfants
étaient une nouvelle contraints de quitter les lieux, suite aux menaces de la
police. Le but d'un tel acharnement était bien entendu de harceler les roms,
d'empêcher qu'ils s'installent plus ou moins durablement, de les « fatiguer »
afin de les convaincre de quitter le territoire de la commune. Peine
perdue : ils se sont réinstallés sur le côté de la mairie quitté la
veille, et ils s'y trouvent encore ce
soir.
Mardi, partout en France et sur le campement également,
c'était jour de rentrée des classes. Il fallait être là et voir sortir des
tentes les petits, apprêtés, coiffés, habillés en dimanche pour cette première
journée d'école ; il fallait lire dans leurs yeux les mêmes appréhensions,
la même excitation que celles qui habitent tous les écoliers ce jour-là pour
mesurer le caractère parfaitement stupide, irrationnel, insupportable de la
situation.
LA JOURNÉE ILS VONT A L’ÉCOLE. LA NUIT ILS DORMENT DANS LA
RUE.
Ils ne sont pourtant qu'une poignée de familles, celles sans
hébergement aucun, même d'urgence, mais des familles qui tiennent plus que tout
à rester à Saint-Ouen, parce que leur vie est ici, parce que leurs enfants sont
scolarisés ici. Leur attachement à cette ville, des situations claires, des
dossiers déposés, des demandes de rendez-vous auprès de la mairie, de la
préfecture : rien n'y fait. L'actuelle équipe municipale, William Delannoy
en tête, continue de se montrer hermétique, faisant preuve d'un autisme tout à
fait incompréhensible face à une situation qu'il serait pourtant aisé de
débloquer rapidement.
Plutôt que de se saisir de l'occasion qui lui est donné de
prouver son humanité, ce même mardi, jour de rentrée, le maire de la commune a
réitéré sa demande d'intervention des forces de l'ordre, et les familles ainsi
que les membres du Collectif de Solidarité ont vu débarquer la police
municipale, au moment même où les enfants, les parents, se préparaient à
partir. Sur le chemin de l'école, pour eux : la voiture des policiers. Les
« municipaux », comme souvent cet été, étaient venus prévenir de
l'imminence d'une évacuation avec confiscation des tentes et de tous les effets
personnels par la police nationale. Les enfants retrouveraient-ils, à la sortie
des classes, leur déjà si fragile refuge ?
En lieu et place de cette opération, c'est la police montée
qui rendit visite au campement. Un cavalier, très agressif, reprocha aux roms
présents d'avoir mis à sécher du linge sur le grillage du parking, juste
derrière les tentes. Ce qui séchait là, c'était les habits des petits, prévus
pour l'école, le lendemain. Des vêtements qu'on fait sécher où, en l'absence de
logement ? Peu importait, pour le fonctionnaire, dominé par l'idée de
chasser les roms. Malgré ses coups de téléphone, il semblerait que sa
hiérarchie n'ait pas voulu le suivre dans son opération de très basse police.
Lui et sa collègue sont repartis, toujours à cheval, mais bredouilles.
Au bout de cette journée décidément bien riche en émotions de
toutes sortes, nous avons pu, miracle !, nous adresser au maire en
personne, William Delannoy, en chair et en os ! Tout bronzé, nouvelle
barbe fraîchement taillée, il paraissait avoir bien profité des grandes
vacances. Mais il n'est pas venu vers nous : il cherchait plutôt à éviter
le contact avec les roms. Ce sont donc eux et les soutiens présents qui se sont
rendus à sa rencontre, alors qu'il quittait la mairie en voiture.
S'ensuivit un dialogue de sourds, durant lequel le maire
s'illustra par sa morgue et sa verve, grossière. Après avoir précisé qu'il
« ne travaillait pas le couteau sur la gorge » (précision :
la situation administrative du
« village d'insertion » et sa probable évacuation étaient connues dès
2013), il vociféra à son tour à l'adresse des membres du Collectif présents que
« les roms, vous n'avez qu'à les prendre chez vous ! »
L'abyssale profondeur de cette réflexion, avouons-le, nous laissa perplexes,
nous qui ne confondons pas la mairie avec le café du commerce. S'ensuivit
quelques sorties du même acabit, dont l'une restera dans les annales de la
pensée municipale : William Delannoy, maire de Saint-Ouen-dit-Sur-Seine,
se permit de dire à une maman « allez, va, t'as raison, utilise tes
enfants »... Le tutoiement teinté de bêtise, et mâtinée de pensée
rance : la seconde réponse du maire aux demandes, légitimes, des familles.
Aujourd'hui mercredi fut, en comparaison, une journée
relativement calme. Pas d'insultes, peu de menaces, pas d'invectives de la part
de William Delannoy. Demain ce sera au tour des collégiens et lycéens qui
dorment sous les tentes d'opérer leur rentrée. Le Collectif de Solidarité avec
les Roms de Saint-Ouen se montrera, à cet égard, tout aussi vigilant qu'il l'a
été lors de la rentrée des petits.
Cela fera bientôt sept semaines que les familles dorment dans
la rue, sans sanitaires, sans aucune aide que celle apportée par le Collectif,
par droit au logement-Saint-Ouen, Entraides Citoyennes et tous les audoniens,
audoniennes sensibles à cette situation plus que jamais insupportable.
Venez nous rencontrer, venez constater par vous-mêmes dans
quelles conditions ces familles sont contraintes de vivre, du fait du silence
de la mairie et de la préfecture.
ILS VIVENT ICI
ILS TRAVAILLENT ICI
ILS VONT A L’ÉCOLE ICI
ILS RESTERONT ICI !
Le collectif.
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