samedi 27 juin 2015

J-8



( samedi 4 juillet : fin de l'année scolaire. L'expulsion du « village » redevient possible)

Aujourd’hui, samedi 27 juin, une délégation du DAL a été reçue comme convenu en mairie. En ce qui concerne le « village », le maire a refusé la présence de l‘avocate. Une représentante des habitants, une autre du Collectif, ont exposé la situation, présente et passée. A l’issue de ce rendez-vous, le maire Delannoy s’est engagé à organiser une rencontre entre l’avocate, la préfecture, la Séquano (propriétaire du terrain) et lui-même. 

M. Delannoy a, par ailleurs « envisagé d’étudier », au cas par cas, les demandes de logement.

Tout en nous félicitant de cette réelle avancée, nous demeurons très vigilants à ce qu’elle se concrétise, dans les faits.    

jeudi 25 juin 2015

J-10



(samedi 4 juillet : fin de l'année scolaire. L'expulsion du « village » redevient possible)


Le rendez-vous en mairie est confirmé pour ce samedi, 27 juin. Nous ne manquerons pas de vous informer concernant ses suites éventuelles.
Pour patienter, quelques images du pilote Nano, future star de la F1, en entrainement sur le circuit du village...

dimanche 21 juin 2015

PREMIERS PAS, PREMIERES AVANCEES

Dimanche 21 juin : nous constatons, avec plaisir, que la mobilisation permet de se faire entendre et d’obtenir un début de résultat. Rendez-vous est pris en mairie, samedi à venir, le 27.
Hier, dans le grand parc, quelques habitants du « village », des membres du collectif de solidarité et, bien entendu, le DAL, étaient présents à l’occasion de la fête de la ville. Distribution de tracts, échanges avec les audoniens et avec le maire. William Delannoy a profité de l'occasion pour proposer de recevoir en mairie une délégation conduite par le DAL, samedi 27 juin. Aujourd'hui, au « village » dit d’insertion, les habitants ont désigné une représentante. Pour l’heure, ce rendez-vous n'est pas encore « calé », mais nous vous tiendrons informés des suites données à cette proposition.
Le Collectif et les habitants sont bien entendus satisfaits de voir les portes de la maison commune s’entrouvrir après ces longs mois et ces demandes, restées sans réponse. Nous allons, enfin !, pouvoir entendre ce que l'actuelle équipe municipale propose aux habitants du village, aux sinistrés de la rue Vallès, aux habitants du CARA,... en terme de solutions viables. Notre enthousiasme demeure cependant modéré et notre vigilance accrue, tant que nous n'aurons pas reçu l'assurance définitive qu'aucune expulsion du village n'aura lieu en juillet et août, sans solution de relogement. Cette revendication est plus que jamais portée par le Collectif, car elle émane des habitants, présents sur la commune depuis plusieurs années, travaillant, allant à l'école à Saint-Ouen, audoniens comme nous tous mais cependant confrontés à une urgence particulière, du fait de l'inertie et de l'incompétence des organismes chargés de la « gestion » du lieu.
Notre action, cependant, n'est pas que revendicative : sans nouvelles du préfet et du délégué au logement suite à notre courrier envoyé fin mai, nous nous sommes organisés et bénéficions de l'aide, précieuse, d'une équipe juridique ayant constitué les dossiers nécessaires à la prise en compte de l'urgence en question par le 115, par le tribunal administratif et par d'autres interlocuteurs. Sur ce terrain aussi, le travail avance bien, et les familles rroms sont plus que jamais actives, engagées dans le processus qui devrait, selon toute logique, leur éviter de connaître, une fois de plus, une expulsion suivie de l'inévitable galère, du retour aux campements « sauvages » et à la déscolarisation des plus jeunes.
POUR ÉVITER CELA, NOUS AVONS BESOIN DE VOUS, DE TOUTES LES BONNES VOLONTÉS !

mercredi 17 juin 2015

Article du BOndy BLog suite au rassemblement du 15 juin.

Mal-logés à Saint Ouen : nouvelle manifestation devant la mairie

AMBIANCE mercredi 17 juin 2015
Par Mathieu Blard

Lundi 15 mars, l’association du Droit au logement, le Dal, appelait à la manifestation devant la mairie de Saint-Ouen en soutien aux mal logés Audoniens. Le foyer de jeunes travailleurs, les habitants de l’immeuble insalubre des 17/19 rue Jules Vallès, et les roms du village d’insertion sous la menace d’une expulsion étaient les principaux concernés. 

Lundi, 18h15. Un petit groupe de personnes s’amasse devant la mairie de Saint-Ouen (93). Le DAL (Droit Au Logement) appelait au rassemblement pour la deuxième fois consécutive en deux semaines dans le but de lutter contre le mal logement dans la ville. Lundi dernier, les manifestants ont tenté de faire suspendre la séance du conseil municipal, mais se sont vus refuser l’accès. Malgré le beau temps, certains visages sont fermés. En tout, une quarantaine de personnes ont exprimé leur mécontentement devant les locaux de l’hôtel de ville.

11 algecos pour 54 personnes
Parmi les personnes présentes, quelques Roms du village d’insertion. Régulièrement interrogés par les médias, ils ne souhaitent pas répondre, l’un d’entre eux justifie « je suis fatigué ». Béa, quarantenaire du collectif de solidarité des roms de Saint Ouen en danger, expose la situation. Le village existe depuis 2008. En 2013, faute d’argent, il est laissé en déshérence par l’association qui le gérait. Ses habitants ont été menacés d’expulsion au 31 mars. Cependant, tous les enfants sont scolarisés, et les parents d’élèves ont réussi à obtenir un report jusqu’au 5 juillet. Amélie, aussi membre du collectif explique les raisons de sa création : « La directrice de l’école Nelson Mandela a envoyé un message sur la liste des parents d’élèves de Saint-Ouen en disant : j’ai une enfant dont la famille va être expulsée qui est super bonne élève, elle vient dans mon bureau tous les jours pour me dire qu’elle ne veut pas partir ».
Elle revient aussi sur l’histoire du village d’insertion : « il y a eu un campement sauvage important à Saint-Ouen. En 2008, les gens ont été expulsés, c’est pourquoi la mairie a fondé ce village où les membres ont été accueillis, par sélection ». En 2012, le terrain a été vendu à la Sequano (société d’aménagement et de construction). Certaines familles ont pu être relogées, mais pas toutes. « L’administration a le devoir de reloger les gens ». De plus, la description qu’elle fait des lieux ne ressemble pas à un grand hôtel parisien : « il y a 4 algecos à droite, plus quatre empilés par-dessus et trois autres de l’autre coté, entre les deux c’est de la caillasse ». Au total, ce sont « 54 personnes, 30 adultes et 24 enfants » qui seront menacés d’expulsions au début du mois prochain.

Même marchand de sommeil depuis l’incendie meurtrier
Autre lieu, autre situation, les habitants du 17/19 rue Jules Vallès sont présents aussi. L’immeuble avait pris feu fin 2010, tuant une femme et sa fillette. A l’époque déjà, le propriétaire, un marchand de sommeil, n’entretenait pas les lieux et avait été condamné par la justice. Malgré cela, il est toujours propriétaire, et rien ne semble avoir changé. Berthe Yakuba, un jeune homme d’une trentaine d’années est très remonté. « L’endroit est totalement insalubre. Il y a de la merde partout, Il y a des rats, des cafards. On ne prend même pas nos poubelles ». La santé des habitants est mise en cause : « Les personnes âgées et les enfants sont malades. Mon fils a eu une méningite ».

Déjà avant l’accident tragique, l’immeuble était vétuste. Les méthodes non plus ne semblent pas avoir changé. Certains locataires ont parlé de pressions. Aujourd’hui, il affirme : « souvent on nous coupe l’eau et l’électricité. On nous envoie des maitres-chiens ». Le paiement du loyer semble aussi manquer de transparence : « Quand on paye, le propriétaire nous dit qu’il ne faut pas payer le gardien alors que c’est ce qu’il demande car il n’est pas sur place mais à Strasbourg ». Il l’accuse aussi d’avoir tenté de les faire partir : « il nous a laissé le choix, si tu as une famille, il te donne 3000 à 6000 euros, si tu es seul c‘est 1500 euros et tu fais ta valise. Sinon il te fait prendre la porte ».

Coté soutien politique, à noter la présence de Dina Deffairi-Saissac (EELV), candidate aux départementales de l’Union de la gauche aux cotés de Karim Bouamrane. Elle soutien les habitants de la rue Jules Vallès « Ca a brulé il y a cinq ans, une faible partie a été relogée par la précédente municipalité. On est dans une situation de statu quo, plus personne ne bouge, les derniers ont été relogés en décembre, cinq ans après. Les conditions de vie sont innommables ». Le logement à Saint Ouen semble être une question épineuse.

Mathieu Blard

Podcast de l'émission "La jungle des luttes"

Émission du lundi 15 juin sur Fréquence Paris Plurielle 
Le collectif de solidarité aux Rroms de St-Ouen en danger était l'invité.

http://lajungledesluttes.blogspot.fr/2015/06/juin-2015-roms-de-saint-ouen-mexique-et.html


lundi 15 juin 2015

15 juin : Nouvel article dans Le Parisien

Saint-Ouen : après le village d’insertion, 14 familles roms dans l’impasse

Nathalie Perrier | 15 Juin 2015, 18h36 | MAJ : 15 Juin 2015, 18h36
 
Saint-Ouen. Les 14 familles qui vivent toujours dans l’ancien village d’insertion de Saint-Ouen doivent quitter les lieux le 5 juillet, à la fin de l’année scolaire.
Saint-Ouen. Les 14 familles qui vivent toujours dans l’ancien village d’insertion de Saint-Ouen doivent quitter les lieux le 5 juillet, à la fin de l’année scolaire. (LP/Nathalie Perrier)

Un balai à la main, Véronique nettoie la cour de l’ancien village d’insertion de Saint-Ouen. « Tous les lundis, on fait le ménage, on range… », explique Ciurar, le patriarche. Au fil des ans, les 14 familles qui vivent toujours sur ce site, au 41, rue de Clichy, ont pris leurs habitudes.

Depuis quelques semaines toutefois, leur quotidien est perturbé par la menace d’une expulsion. « On doit partir le 5 juillet, pour la fin de l’année scolaire », explique, inquiet, Ciurar. Lundi soir, pour la seconde fois, ces familles roms ont manifesté devant la mairie pour réclamer des logements pérennes.

A l’origine, en 2008, ce village avait ouvert suite à l’évacuation du campement de la rue Ardouin qui était alors le plus grand bidonville de France (avec plus de 500 personnes). Il devait permettre à une vingtaine de familles, dûment sélectionnées, de s’insérer dans la société française. En 2012, lorsque la préfecture a mis fin au dispositif qui arrivait à échéance, sept familles étaient toujours sans solution. Elles ont depuis été rejointes par d’autres.

« Ça fait dix ans que je suis en France, dont huit ici à Saint-Ouen, témoigne Ciurar. Je faisais partie du projet d’insertion. J’ai fait l’école pour le français, je suis ferrailleur avec une entreprise, je travaille honnêtement, j’ai déposé une demande de logement… Mais, dix ans après, je suis toujours là, dans ce village, avec ma femme, nos 9 enfants et nos petits enfants ». A ses côtés, sa belle-sœur, Véronique, que nous avions rencontrée il y a deux ans au moment de la fermeture officielle du village (Le Parisien du 17 juillet 2013) opine. « Nos enfants sont nés ici. Notre vie, elle est ici ». Comme la plupart des enfants du village, Francesca, 12 ans, n’a connu que la France. « J’ai grandi dans le village d’insertion d’Aubervilliers, explique l’adolescente, scolarisée à Aubervilliers, et qui rêve de devenir policier. Je suis venue rejoindre mon grand-père à Saint-Ouen en septembre, après la mort de ma mère. La Roumanie, je n’y suis allée qu’une fois. Et ça ne m’a pas plu. C’est pas chez moi »

Sami, 12 ans, est arrivé à Saint-Ouen il y a seulement deux ans, mais pour rien au monde, il ne retournerait en Roumanie. « J’aime la France car ici je vais à l’école. Je suis au collège, en 6e En Roumanie, il faut avoir beaucoup d’argent, sinon on n’a pas d’avenir. Moi, je veux devenir avocat ».

Mais pour la Préfecture, « les familles qui sont là sont celles qui n’ont pas su profiter de l’accompagnement mis en place dans le cadre du programme d’insertion ». Dans quelques mois, le terrain où se trouve le village, désormais propriété de la société d’aménagement La Sequano, doit accueillir un des programmes immobiliers du futur quartier des Docks. Les travaux ont d’ailleurs déjà démarré autour du village.
« On veut bien partir, mais il nous faut un logement, martèle Ciurar. Sinon, on va aller où ? Dans la rue, avec les enfants ? ». Reste que leurs demandes ont peu de chances d’aboutir. « Il y a 90 000 demandes de logement actuellement en Seine-Saint-Denis, rappelle Didier Leschi, le préfet à l’égalité des chances. Il n’y a pas de raison pour qu’ils soient prioritaires ».

Face au mutisme et à l'inertie de la municipalité : Article paru dans Le Parisien (14 juin)

Saint-Ouen : nouveau rassemblement des mal logés

N.P. | 14 Juin 2015, 16h48 | MAJ : 14 Juin 2015, 16h48
 


Saint-Ouen. Les 14 familles qui vivent toujours dans l’ancien village d’insertion rom doivent quitter les lieux début juillet.
Saint-Ouen. Les 14 familles qui vivent toujours dans l’ancien village d’insertion rom doivent quitter les lieux début juillet. (LP/E.S.)

La mobilisation ne faiblit pas. L’association Droit au logement (Dal) appelle à un nouveau rassemblement lundi, à 18 heures, devant la mairie de Saint-Ouen. Les militants du Dal et des soutiens aux mal logés ont déjà manifesté lundi dernier.

« Depuis le 26 février 2015, le Dal n’est pas parvenu à rencontrer le conseiller délégué au logement alors que la situation du logement sur la ville est tendue avec les sinistrés de l’incendie des 17/19, rue Jules Vallès toujours en galère, le village d’insertion menacé d’expulsion, le foyer Cara en déshérence », martèlent les militants du Dal. « Faux, rétorque la ville, nous travaillons avec eux sur ces questions ».


 

samedi 13 juin 2015

NOUVEAU RASSEMBLEMENT LUNDI 15 JUIN à 18 H, DEVANT LA MAIRIE DE SAINT-OUEN :



MAINTENIR LA PRESSION !

Suite au conseil municipal tenu à huis clos lundi dernier, dans un contexte surréaliste d’annonces, de propositions et de contre-propositions, la directrice de cabinet du maire William Delannoy avait promis que, DANS LA SEMAINE, nous serait proposé un rendez-vous. A ce jour (samedi), cette promesse n’est toujours pas honorée. Nous allons donc, une nouvelle fois, comme nous en avions convenu nous rassembler lundi, devant les portes de la maison commune.

LE 8 JUIN NOUS ÉTIONS UNE BONNE CENTAINE, SOYONS 200, 300 OU D’AVANTAGE LUNDI A DÉNONCER UN TEL MÉPRIS !
C’EST LE MOMENT DE FAIRE DU BRUIT !

                     Ci-dessous le communiqué du DAL, initiateur de ce nouveau rassemblement

jeudi 11 juin 2015

RASSEMBLEMENT DU 8 JUIN :

quand la mairie reste fermée aux habitants…

(Ce texte recoupe en partie le communiqué du DAL)


Ce jour-là avait lieu un conseil municipal. Une suspension de séance avait été déposée par le DAL, afin que la parole soient données aux mal-logés de la commune ainsi qu’aux associations et collectifs de solidarité. Le maire, William Delannoy ayant refusé sans préciser les raisons de ce refus, nous étions donc une centaine, sinistrés du 17/19 rue Jules Vallès, habitants du « village » Rrom dit d’insertion, habitants du CARA ainsi que leurs soutiens et simples citoyens, à manifester devant la mairie, avant le conseil municipal. Puis, banderoles et casseroles rangées, nous avons voulu entrer dans la mairie, en tant qu’audoniens, audoniennes, venus assister au conseil. Mais les portes de celle-ci sont restées fermées, la police municipale et la police nationale en bloquant les entrées tout en repoussant violemment celles et ceux qui protestaient contre cette interdiction d’entrée à l’hôtel de ville, lors d’un conseil, interdiction parfaitement illégitime.  


Lias Kemache, 1er adjoint, a alors proposé qu’une délégation intervienne, mais le DAL, comme l’ensemble des personnes présentes, exigeaient que les portes de la maison commune soient ouvertes à l’ensemble des habitants désireux d’assister au Conseil. Nous avons donc refusé, via le DAL, cette proposition. Plus tard, Denis Vemclefs, du groupe de l’opposition, est venu nous faire part d’une déclaration du maire selon lequel le conseil était prêt à nous recevoir avec les habitants. Mais les portes sont restées désespérément closes et le conseil s’est déroulé, jusqu’au bout, à huis clos… Des audoniens et audoniennes, présents lors du rassemblement, envisagent d’attaquer en justice la municipalité pour cette fermeture arbitraire lors d’un conseil municipal n’ayant pu se dérouler dans les conditions légales d’accès.

La directrice de cabinet de maire a toutefois promis qu’un rendez‐vous serait proposé par le maire, pour la semaine prochaine. Nous attendons donc cette première proposition.

De cette soirée mouvementée, il ressort qu’à l’heure actuelle non seulement nous nous heurtons à la même fin de non recevoir concernant nos demandes, réitérées, de dialogue avec les autorités municipales, mais que leur position semble devoir se durcir encore : décider de tenir à huis clos un conseil municipal à seule fin d’en interdire l’accès aux mal-logés de la commune, est loin d’être anodin !

Les familles Rroms étaient présentes en nombre lors de ce rassemblement, et

nous restons, plus que jamais, mobilisés à leurs côtés (travail quotidien sur les dossiers, avocats, courrier à la préfecture, médias,…).  
Nous lançons, une nouvelle fois, un appel à toutes les bonnes volontés : plus nous serons nombreux et plus nous augmenterons les chances de ne pas voir les familles expulsées sans solution de relogement, et les enfants absents des écoles de Saint-Ouen, lors de la rentrée de septembre.  

 



NOUS DEVONS CONTINUER A NOUS MOBILISER !

Le Collectif de Solidarité aux Rroms de Saint-Ouen en Danger


POUR NOUS CONTACTER :


(A lire ci-dessous  : l’article du Parisien, paru le lendemain du rassemblement).






 Photos Daniel Maunoury