(Ce texte recoupe en partie le communiqué du DAL)
Ce jour-là avait lieu un conseil municipal. Une suspension de séance
avait été déposée par le DAL, afin que la parole soient données aux mal-logés de
la commune ainsi qu’aux associations et collectifs de solidarité. Le maire,
William Delannoy ayant refusé sans préciser les raisons de ce refus, nous
étions donc une centaine, sinistrés du 17/19 rue Jules Vallès, habitants du « village »
Rrom dit d’insertion, habitants du CARA ainsi que leurs soutiens et simples
citoyens, à manifester devant la mairie, avant le conseil municipal. Puis,
banderoles et casseroles rangées, nous avons voulu entrer dans la mairie, en
tant qu’audoniens, audoniennes, venus assister au conseil. Mais les portes
de celle-ci sont restées fermées, la police municipale
et la police nationale en bloquant les entrées tout en repoussant violemment
celles et ceux qui protestaient contre cette interdiction d’entrée à l’hôtel de
ville, lors d’un conseil, interdiction parfaitement illégitime.
Lias Kemache, 1er adjoint, a alors
proposé qu’une délégation intervienne, mais le DAL, comme l’ensemble des
personnes présentes, exigeaient que les portes de la maison commune soient ouvertes
à l’ensemble des habitants désireux d’assister au Conseil. Nous avons donc refusé,
via le DAL, cette proposition. Plus tard, Denis Vemclefs, du groupe de l’opposition,
est venu nous faire part d’une déclaration du maire selon lequel le conseil était
prêt à nous recevoir avec les habitants. Mais les portes sont restées désespérément
closes et le conseil s’est déroulé, jusqu’au bout, à huis clos… Des audoniens
et audoniennes, présents lors du rassemblement, envisagent d’attaquer en
justice la municipalité pour cette fermeture
arbitraire lors d’un conseil municipal n’ayant pu se dérouler dans les conditions
légales d’accès.
La directrice de cabinet de maire a toutefois
promis qu’un rendez‐vous serait proposé par le maire, pour la semaine
prochaine. Nous attendons donc cette première
proposition.
De cette soirée mouvementée, il ressort qu’à l’heure actuelle non seulement
nous nous heurtons à la même fin de non recevoir concernant nos demandes,
réitérées, de dialogue avec les autorités municipales, mais que leur position
semble devoir se durcir encore : décider
de tenir à huis clos un conseil municipal à seule fin d’en interdire l’accès
aux mal-logés de la commune, est loin d’être anodin !
Les familles
Rroms étaient présentes en nombre lors de ce rassemblement, et
nous restons,
plus que jamais, mobilisés à leurs côtés (travail quotidien sur les dossiers, avocats,
courrier à la préfecture, médias,…).
Nous lançons,
une nouvelle fois, un appel à toutes les bonnes volontés : plus nous
serons nombreux et plus nous augmenterons les chances de ne pas voir les
familles expulsées sans solution de relogement, et les enfants absents des
écoles de Saint-Ouen, lors de la rentrée de septembre.
NOUS DEVONS
CONTINUER A NOUS MOBILISER !
Le Collectif de Solidarité aux Rroms
de Saint-Ouen en Danger
POUR NOUS
CONTACTER :
(A lire ci-dessous
: l’article du Parisien, paru
le lendemain du rassemblement).
Photos Daniel Maunoury
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