RASSEMBLEMENT SAMEDI 29 AOUT, 15
HEURES, PLACE DE LA MAIRIE EN SOUTIEN AUX FAMILLES RROMS
Ce même jour, au même endroit,
COLLECTE DE FOURNITURES SCOLAIRES PAR LE COLLECTIF DE SOLIDARITE.
Cela fera cinq semaines vendredi que
des familles Rroms expulsées de l'ancien « village
d'insertion » du 41, rue de Clichy dorment sous les tentes,
devant la mairie, en attente d'une solution de relogement, d'un
terrain, ...
Cette situation parfaitement
insupportable qui voit, en plein cœur de la ville, des enfants dont
certains très jeunes contraints de vivre dehors, sera sous peu
compliquée encore du fait d'une rentrée scolaire hasardeuse. En
effet, à l'heure où s'écrivent ces lignes, il n'est pas du tout
certain que la totalité des enfants Rroms scolarisés dans les
écoles et collèges de Saint-Ouen y retrouvent leur place, dès
mardi. Document à l'appui, nous sommes même en mesure de prouver
que la municipalité cherche à barrer la route de l'école à
certains, en exigeant des pièces justificatives n'entrant pas dans
le cadre d'une procédure classique d'inscription.
De ce fait, l'équipe municipale agit
en toute illégalité, et prend le risque de se retrouver devant le
tribunal administratif. A elle, dès lors, d'assumer des actes
relevant ni plus ni moins de la discrimination la plus insupportable
qui soit, puisque s'attaquant aux enfants, à leur parcours scolaire.
Depuis cinq semaines, nos différentes
requêtes, nos différents courriers sont restés lettre morte.
Depuis cinq semaines, l'exigence
minimale d'ouverture d'une salle temporaire permettant de mettre à
l'abri, en urgence, les familles, n'a connu aucune réponse, pas même
négative, de la part des autorités.
Depuis cinq semaines, la police
municipale est présente chaque matin, histoire de maintenir une
forme de pression sur les habitants des tentes qui pourtant, chaque
matin, les plient, rangent matelas et couvertures, dégagent la place
pour la journée.
Et pourtant, au matin du mercredi 26
août, des membres de la police municipale accompagnés de
représentants de la police nationale n'ont pu s'empêcher d'insulter
les Rroms présents, les traitant de « merdes », et
précisant qu' « ici, ce n'est pas un camping, même si on
mange bien (sic!), il faut dégager, maintenant ! ».
Ces propos, confirmés par plusieurs
témoins, relèvent à minima du mépris, de la provocation
lamentable. Il ne s'agit peut-être que d'un malheureux dérapage. Le
Collectif de Solidarité avec les Rroms de Saint-Ouen en danger, tout
en le dénonçant avec force, ne peut qu'espérer qu'il ne se
renouvelle pas. Si tel était le cas, preuve serait faite que
l'insulte, le rejet, plus encore la recherche d'un affrontement
brutal avec les familles Rroms constitue l'unique « réponse »
d'une municipalité dont l'autisme n'est plus à prouver.
Expulsées du « village
d'insertion » (terrain et dispositif légal mis en place par
les pouvoirs publics), contraints de dormir dans la rue, ignorés de
ceux qui, en juin, feignaient de vouloir éviter l'expulsion ;
inquiets d'une rentrée scolaire risquant de se solder par un nouvel
échec, désormais menacées et insultées par la police, les
familles Rroms de la place de la mairie n'en demeurent pas moins plus
que jamais déterminés à continuer de camper face aux portes de la
maison dite commune.
Elles appellent les habitants, les
habitantes de Saint-Ouen à se rassembler largement samedi 29 août,
15 heures, pour exiger de l'équipe municipale non seulement une
solution de relogement, mais également l'assurance, ferme et
solennelle, que mardi matin TOUS les enfants Rroms dont les parents
le souhaitent seront bel et bien accueillis dans les établissements
scolaires de la ville.
RASSEMBLEMENT SAMEDI, 15 HEURES, PLACE DE LA MAIRIE
COLLECTE DE FOURNITURES
SCOLAIRES
ILS VIVENT ICI – ILS
VONT A L'ECOLE ICI – ILS RESTERONT ICI !
Le collectif de Solidarité avec les
Rroms de Saint-Ouen en Danger
solidarite.roms.saint.ouen@gmail.com