(mardi 4 août)
Hier, le tribunal administratif de
Paris a rendu ses délibérés concernant les
demandes d’hébergement d’urgence,
pour situation de détresse, des 16 familles Rroms
expulsées le 24 juillet de l'ancien « village
d'insertion » situé 41, rue de Clichy, à Saint-Ouen (93400)
où elles vivaient depuis 2008
et qui, depuis,
campent place de la
mairie. Les délibérés sont tranchés : 8 familles bénéficiant déjà d'un hébergement d'urgence minimal ont été écartées. Pour les 8 autres familles encore sans solution,
seule celle dont le plus jeune
enfant est âgé de 4 mois a pu bénéficier d'un jugement favorable sous la forme d'une injonction faite à la préfecture. Toutes les autres requêtes ont été
rejetées. Selon leur avocate maître
Cuilliez, « ils n'ont plus rien à attendre de la justice ».
Elle estime par ailleurs que 3 familles au moins parmi les 8 dont nous parlons méritaient
clairement un hébergement en raison de l’état
de santé des personnes ou de la
situation familiale (parent isolé).
Nous demandons à tout ceux que cette
situation révolte d'appeler la mairie, de la rappeler, jusqu'à
obtenir satisfaction concernant l'ouverture de cette salle, qui n'est
qu'un minima en matière de solidarité citoyenne. Nous continuerons
de nous battre pour que soit trouvée, à
terme, une solution de logement pérenne
pour ces familles Rroms, fortement engagées
dans un processus d'intégration, mais
aujourd’hui jetées
à la rue à seule fin de
permettre l'extension immobilière du quartier des Docks, à
Saint-Ouen. Nous continuerons de nous battre pour que ces
enfants Rroms audoniens retrouvent
dans quelques semaines les bancs des écoles qu’ils
connaissent depuis toujours. Nous
continuerons de nous battre contre les préjugés de toutes
sortes,
dont sont victimes les membres de cette communauté.
Le Collectif
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire